L'Honorable Charles Douglas Smith
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Charles Douglass Smith est le quatrième gouverneur de l'Île-du-Prince-Édouard depuis la création de la colonie en 1763. Le gouverneur Charles Douglass Smith naît en 1761 en Angleterre, fils aîné de John Smith et Mary Wilkinson. En 1790, il épouse Frances Woodcock et ils ont au moins quatre fils et quatre filles.
Sa carrière militaire débute lorsqu'il entre dans le 1st Horse comme cornette en 1776, puis passe au 22nd Light Dragoons comme lieutenant en 1779. Il sert un temps dans les Treize Colonies et est promu capitaine en 1782, mais il est mis à la demi-solde quand son régiment est licencié l'année suivante. En 1795, il reprend le service actif dans le 32nd Light Dragoons et est muté au 21st Light Dragoons, mais il est de nouveau mis à la demi-solde en 1798. Il est promu major en 1794 et lieutenant-colonel en 1798. Son frère, William Sydney Smith, a une influence auprès de lord Bathurst, secrétaire d'État à la Guerre et aux Colonies. Bathurst cherche en 1812 « un officier actif et efficace » afin de remplacer Joseph Frederick Wallet DesBarres en tant que lieutenant-gouverneur de l'Île-du-Prince-Édouard et il nomme Charles Douglass Smith au poste de gouverneur le 5 août 1812.
Smith arrive à Halifax en Nouvelle-Écosse le 29 décembre et passe l'hiver à Halifax. Il prend la tête du gouvernement le 24 juillet 1813. Le gouverneur Smith convoque l'Assemblée générale en novembre 1813. L'Assemblée ne voulut pas approuver sa révision de la loi intitulée Militia Act et, pour les deux prochaines années, il s'engage dans une lutte afin de placer la garnison de l'Île sous son commandement. Lorsque son droit de réviser les règlements de la milice est contesté et qu'au cours d'un défilé le 2 novembre 1815, quelques unités de la milice refusent d'obéir à ses ordres, il ordonne à l'officier George Wright de punir ses troupes pour insubordination. Wright démissionne plutôt que d'obtempérer, donc Smith tente de le démettre de ses fonctions au Conseil, ainsi que le nouveau juge en chef, Thomas Tremlett, parce qu'il avait refusé de « faire son devoir » en réprimant le désordre. En outre, quand le capitaine Charles Barrington, à qui Smith avait ordonné de « préparer ses munitions », refuse d'utiliser les troupes régulières contre la milice, Smith le fait arrêter. En 1816, Barrington est libéré, et sir John Coape Sherbrooke, commandant des troupes de la région de l'Atlantique, ne laissa à la garnison de l'île, qui était alors une compagnie, que 22 hommes, parce que Smith avait tendance à « intervenir sans succès auprès des troupes ». Cette décision ne fait qu'accroître les peurs de Smith. Il oblige la milice à monter la garde en permanence, hiver comme été, à l'extérieur du quartier des officiers, qu'il avait réquisitionné à son arrivée pour en faire sa résidence officielle. Il réclame aussi à plusieurs reprises, sans succès, des troupes plus nombreuses pour le protéger contre des menaces qui ne semblaient exister que dans son esprit.
En juin 1820, Smith convoque des élections générales. La nouvelle Assemblée se réunit le 25 juillet 1820 et prépare une réponse au discours du trône dans laquelle elle critique les actions arbitraires de Smith, de sorte que celui-ci la prorogea le 10 août en proclamant : « Maintenant, aucune nécessité ne commande de convoquer l'Assemblée générale pour des années ». Grâce à la rentabilité de diverses lois qui garantissaient depuis de nombreuses années des revenus au gouvernement, le Trésor provincial avait un surplus qui augmentait de façon soutenue. À la fin de son mandat, le conseil de l'Île était devenu, selon ses critiques, un corps « sans poids ni influence ».
Smith gouverna l'Île comme si elle avait été un grand domaine rural dont les habitants auraient été ses locataires. Ses réalisations ont été négligeables. Il s'attaqua à la question foncière, mais avec une maladresse telle qu'il donna aux propriétaires des raisons supplémentaires de prétendre que le mauvais gouvernement de l'Île les dispensait de respecter leurs engagements et qu'il retarda peut-être une réforme plus substantielle du régime de propriété foncière.
Au moment où Thomas Heath Haviland est nommé aux postes d'intendant du commerce maritime et de grand prévôt et qu'il demande un congé, Smith le force à nommer son fils Henry, qui n'avait pas encore 19 ans, comme adjoint. Le gendre de Smith, John Edward Carmichael, devient receveur général intérimaire des redevances, secrétaire colonial, registraire et greffier du conseil. Un autre de ses gendres, Ambrose Lane, est nommé greffier et maître de la Cour de la chancellerie, et obtient un siège au conseil. John Spencer Smith, son fils, occupe le poste de percepteur des impôts et George Sidney Smith, son autre fils, sert de secrétaire particulier à son père. Vers la fin de sa carrière à l'Île-du-Prince-Édouard, Smith devint un reclus, entouré de sa famille et d'une poignée d'adulateurs. Smith meurt le 19 février 1855 à Dawlish en Angleterre.
Photo gracieusement fournie par le PEI Public Archives and Records Office, Numéro de référence 2320/60-3